Visite


Plan de Bétheniville :




(vous pouvez zoomer, et vous déplacer dans la carte à volonté,
ainsi que passer en images vues du ciel)


Promenade virtuelle :




(vous pouvez vous déplacer dans les rues de Bétheniville
pour effectuer une promenade virtuelle)










Le Canton de Beine-Nauroy


Beine-Nauroy

840 hab., 4 268 ha, chef-lieu de canton du département de la Marne dans l'arrondissement de Reims, 16 km à l'est de la ville au pied des buttes dites monts de Champagne. La commune a intégré le territoire de l'ancienne Nauroy, détruite pendant la guerre de 1914-1918. Le village a peu de services mais deux ensembles de silos, une coopérative de déshydratation de la luzerne, un haras, un terrain de baseball, un bel observatoire astronomique. L'usine Bosal-Le Rapide (capitaux belges et néerlandais, 250 sal.) fabrique attelages, galeries de voitures et conteneurs métalliques; nettoyage urbain Onyx (50 sal.). La périurbanisation rémoise a atteint le village: il n'avait que 380 hab. en 1962 et sa population augmente depuis.


(Photo: Julien Oudet)


Le canton compte 8 600 hab., 17 communes et 32 713 ha. Limitrophe du département des Ardennes au NE, il touche à l'ouest à l'agglomération de Reims. Deux reliefs, le mont de Berru et les monts de Champagne, ont joué un grand rôle pendant la première guerre mondiale. Côté ouest à 8 km du centre de Reims se dresse à 219 m le mont de Berru, colline témoin d'une ancienne extension de la côte d'Île-de-France, qui fut un point fort des lignes allemandes.
En s'éloignant de Reims vers l'est, trois villages viticoles champenois entourent le mont de berru au joli paysage rappelant la montagne de Reims: Berru, Cernay-lès-Reims et Nogent-l'Abbesse.



Berru

(460 Berruyats, 1 365 ha dont 229 de bois), 10 km à l'est de Reims, cultive 97 ha de vignes AOC. Cave coopérative et église romane classée.


Cernay-lès-Reims

(1 200 hab., 1 649 ha), 4 km à l'est de Reims, est déjà en banlieue et sa croissance est rapide (650 hab. en 1960); son finage compte 80 ha de vignes AOC sur les pentes du mont de Berru; grande maison d'accueil pour enfants handicapés (env. 50 emplois), une église du 12e s., quelques ateliers dont Techlam (45 sal.), filiale de la Snecma (Safran), qui fabrique des systèmes mécaniques à composants lamifiés. Cernay est le siège de la communauté de communes du Mont de Berru (4 communes, 2 900 hab.).


Nogent-l'Abbesse

(450 hab., 1 016 ha), 2 km au sud, se dissimule dans les replis du mont de Berru où elle exploite 170 ha de vignes d'appellation et une cave coopérative. La paroisse appartint à l'abbaye Saint-Pierre-aux-Dames de Reims, d'où son nom, et fut aux troupes allemandes de 1914 à 1918.
Au sud du mont de Berru mais déjà au bord de la vallée de la Vesle, 12 km au SE de Reims, Prunay (860 Prunaisiens, 1 841 ha), en pleine croissance aussi (315 hab. en 1962), et qui a gagné 94 hab. entre 1999 et 2005 (11%), héberge un aérodrome d'affaires, de tourisme et de sports (vol à voile), qui dispose d'une piste revêtue de 1 150 m et d'une piste engazonnée de 1 170 m et où se font environ 30 000 mouvements d'avions par an. Il est flanqué d'une usine de constructions aéronautiques Reims-Aérospace, ex-Reims-Aviation, issue de la société Max Holste, qui monte des avions de tourisme et d'affaires Cessna (240 emplois); elle a eu jusqu'à 500 emplois, puis est entrée en crise; rachetée par l'autrichien Ventana en 2003, elle est à nouveau en difficulté au début de 2006 et sa fermeture est envisagée.


(Photo: Julien Oudet)


Au centre du canton, un peu plus éloignés de Reims (20 km), les «monts de Champagne» sont entièrement occupés par un terrain militaire, formant le camp de Moronvilliers. Nauroy et Moronvilliers sont deux des villages de la «zone rouge», détruits en 1914-1918 et abandonnés depuis. Afin que perdurent leur souvenir, leurs territoires ont été donnés aux villages voisins, qui ont ajouté leurs noms en 1950. Le territoire de Nauroy a été rattaché à Beine pour donner Beine-Nauroy et celui de Moronvilliers à Pontfaverger pour donner Pontfaverger-Moronvilliers.




(Photo: D.Girard)



Pontfaverger-Moronvilliers

(1 400 Pontfabriciens, 3 152 ha à 22 km de Reims). La bourgade, où se voient les traces d'une ancienne filature et d'une ancienne papeterie, est dans la vallée de la Suippe, sur la route de Reims à Vouziers. Elle joue le rôle d'un petit centre de services pour les communes voisines: collège public avec gymnase, gendarmerie, bibliothèque municipale, tous les commerces de base; deux ensembles de silos et une installation de déshydratation de la luzerne, ainsi que plusieurs petites entreprises, où les principaux employeurs sont Promel-Brunella (élastomères, joints pour l'industrie de l'automobile, 60 sal.) et les transports Amelot (270 sal.). Plus curieusement, au NO de la commune, 11 ha de vignes d'AOC champagne garnissent les pentes du mont Saint-Médard. La population communale est seulement restée stable de 1968 à 1999, à un niveau très inférieur à celui des temps de l'industrie textile (2 300 hab. en 1886), mais la commune a gagné 125 hab. entre 1999 et 2005. Anecdotique mais à réfléchir de manière urgente: Une déviation de la bourgade qui permettrait d'irriguer davantage les communes suivantes (dont Bétheniville) et peut-être de relancer l'itinéraire "bis" et charmant "Reims-Vouziers-Luxembourg" existe déjà et quasiment par le sud. Les travaux ont bien été commencés dans les années 1930. Les ponts (un peu défraichis), le tracé, tout existe mais la route n'a jamais été construite ! La municipalité attend sans doute quelques financements pour finir l'ouvrage. En tout cas, on reparle régulièrement de cette déviation bénéfique et sans doute verra t-elle le jour quand tout le monde aura compris que le repli sur soi n'a jamais été et ne sera jamais une solution de développement.
La vallée de la Suippe, qui sert d'axe à la partie orientale du canton, prolonge le petit couloir industriel de Bazancourt. Dans un vallon annexe, 5 km au NNE du chef-lieu, Époye (680 hab., 1 535 ha) a une église romane classée et a gagné 15 hab. entre 1999 et 2004. Saint-Masmes (530 hab., 658 ha), en aval de Pontfaverger et à 20 km ENE de Reims, fut un lieu de filature; église classée du 13e s.; la commune a perdu au contraire 55 hab. entre 1999 et 2005, soit plus de 10%.



Bétheniville

(870 hab., 1 774 ha), 4 km en amont de Pontfaverger, seulement 26 km du centre de Reims, entièrement reconstruite après 1918, est également une bourgade de services et d'industrie; le plus gros employeur est la sacherie Smurfit-kappa-Lembacel (110 sal.), accompagnée de plusieurs petites entreprises de matériel agricole et d'agro-alimentaire, des silos et séchage de luzerne sur la voie ferrée. Sa proximité avec Pontfaverger, Saint-Hilaire-le-Petit, Saint-Martin-l'Heureux, Hauviné (08) et la Neuville-en-Tourne-à-Fuy (08) concourre à une complémentarité des services et des commerces baignant dans un bassin de population non négligeable. Avec la flambée de l'immobilier à Reims, accompagnant l'arrivée du TGV Est, et son cortège de nouveaux arrivants rurbains, c'est une nouvelle chance qui est donnée à Bétheniville dans son évolution, grace à son cadre agréable, à ses commerces et aux efforts pour maintenir une offre de services suffisante (alimentation, electroménager, café, coiffure, dentiste, médecins, pharmacie, écoles, garage, poste...). De ce fait, la population croît très légèrement depuis le creux de 1962 (710 hab.) et va atteindre vraissemblablement les 1000 habitants au prochain recensement. Bétheniville est par ailleurs le siège très actif de la communauté de communes des Rives de la Suippe (11 communes, 4 400 hab.).
Un peu plus au sud, sur la Suippe, se succèdent d'aval en amont Saint-Hilaire-le-Petit (270 hab., 2 276 ha), Saint-Martin-l'Heureux (90 Saint-Martinois, 1 366 ha), Dontrien (200 hab., 1 266 ha), qui est au confluent de la Suippe et de la Py et sert de terminus à la voie ferrée qui vient de Bazancourt (silos, séchage de luzerne).
Un peu plus à l'est dans la vallée de la Py, se tient Saint-Souplet-sur-Py (140 hab., 2 120 ha).



(Photo: Julien Oudet)



Au sud du camp de Moronvilliers, Prosnes

(430 hab., 3 279 ha), flanquée de grosses fermes aux noms caractéristiques du 19e siècle (Constantine et Moscou), est proche de la voie de la Liberté, à 21 km ESE de Reims. Le village de Prosnes est à la source de la Prosne, petit affluent de la Vesle, dont le nom a été repris dans celui d'une communauté de 3 communes Prosne et Vesle (1 700 hab.). La commune a gagné 96 hab. entre 1999 et 2005, soit 23%.



Merci au photographe Julien OUDET pour ses photos de la plaine champenoise.